Dossiers pédagogiques : Gloria et Dans ce monde, Maison de la Danse

Gloria, Maison de la Danse

2 dossiers pédagogiques préparés par Séverine Allorent, professeure relais à la Maison de la Danse.

Gloria, de José Montalvo

Comme un ultime pied de nez au désespoir, José Montalvo nous offre Gloria. l’histoire d’une héroïne remplie d’une gaîté incandescente, amoureuse de la vie et des artistes.

Artiste chorégraphe, sorcière, fée, joueuse, baroque, loufoque, luxuriante, Gloria ne peut imaginer sa vie sans danser. C’est ainsi que José Montalvo définit l’héroïne de sa nouvelle pièce, second volet d’un diptyque, en miroir de Carmen(s), sa précédente création. Le chorégraphe nous plonge à nouveau dans son univers chaleureux et plein d’allégresse avec ce prénom qui évoque une femme mais aussi la danse comme terre d’asile et de résistance, lieu d’inventions, de croisements de cultures et d’amour. Gloria refuse et exulte. Malgré la violence, la cupidité, l’exclusion, les drames de la vie humaine et le chaos écologique annoncé, Montalvo convoque autant de corps qui transmettent sans limite la joie de danser et de vivre. Chahuté par une multitude d’interprètes venus de tous les continents, l’espace de la scène devient ample et euphorique, les frontières sont des chemins remplis de saveurs exaltantes et colorées. Inspirante et enivrante, Gloria parcourt le monde sur la musique radieuse de Vivaldi, rendant un hommage à tous les artistes chorégraphiques, connus ou méconnus, qui le transforment sur scène ou ailleurs.

 

Dans ce monde, de Thomas Lebrun

Thomas Lebrun fait valser les imaginaires et emmène petits et grands dans un voyage à travers le monde.

Dans ce monde est un spectacle à géométrie variable orchestré par un Sindbad contemporain. Pérégrination au fil de folklores, traversée de perceptions, de sensations et d’horizons, cet opus nous emmène autour du monde pour un voyage musical et dansé. Un monde où l’on parle de pays mais pas de géographie, où l’on parle de culture mais pas de clichés, où l’on danse en duo mais pas en rond ! Comme toujours chez Thomas Lebrun, la danse est ciselée et le propos profond. Il délivre une danse jubilatoire qui colore les yeux d’étincelles. La fantaisie prend le pas sur la réalité du monde. Dans cette odyssée de pays sans frontière, d’aventures de terre en mer, l’imaginaire est lâché, il navigue au gré des timbres de voix, des chapeaux coniques, et des étoffes chamarrées. Les musiques donnent à entendre les cultures, entre carioca endiablée, rengaine de la casbah, et blues africain. Dans la version longue intitulée Le tour du monde, quatre interprètes, tout de blanc vêtus, se parent d’étoffes au fil de cette danse Babel et s’emparent d’images d’Épinal pour mieux jouer des ailleurs de l’autre. Embarquez dans cette belle aventure !

Mise à jour : décembre 2021