Assemblage et décalage, retour d'expérience au Lycée Lumière dans le cadre de La classe, l'oeuvre

Avec le MuMo et le Musée des Tissus de Lyon

Le Musée des Moulages et le Musée des Tissus et des Arts Décoratifs de Lyon ont invité les élèves de Terminale option facultative Arts Plastiques ainsi que des étudiantes de la classe CPES CAAP du Lycée Louis et Auguste LUMIERE à travailler autour de la notion de DÉCALAGE. Ce partenariat a été permis grâce à la mise en place de LA NUIT EUROPÉENNE DES MUSÉES soutenue par le Ministère de la Culture.

Cette notion de décalage est fondamentale en Arts Plastiques. En effet, elle s’incarne par la manifestation d’un écart vis-à-vis d’une norme, qu’elle soit historique, formelle ou théorique. Cela a été, dans l’histoire de l’art, une puissante force de renouvellement artistique.

Assembler malgré les différences ou les défauts, juxtaposer les matières, les motifs, les mots ou les idées. Assembler pour créer un tout, assembler tout et son contraire, décaler pour faire apparaître la limite, décaler de manière maîtrisée ou involontaire, attendue ou surprenante. Entre contraste et imperceptibilité, assembler ou décaler. Jouer avec la frontière, la ligne, faire coïncider, souder les limites.

Les travaux proposés par les élèves et étudiant-e-s reflètent des interrogations concernant des normes artistiques ou sociétales. Face à la reproduction d’oeuvres d’époques anciennes, conservées et admirées depuis des centaines d’années, des formes artistiques plus fragiles, en construction, éphémères peuvent aussi trouver leur place. Des relations particulières se nouent entre des témoignages du passé et des productions actuelles, entre respect d’un héritage et confrontation culturelle, entre volonté de préservation et acceptation d’une temporalité, entre manifestation d’un idéal et revendication d’une singularité.

Le sujet assemblage/ décalage a été investi par les étudiant.es et à donné naissance à un vent de militantisme. 

Une étudiante a travaillé sur le décalage entre le canon classique, et "celles" que l'on ne montre jamais, à savoir une femme un peu plus âgée avec un corps différent.L'étudiante ayant réalisé le travail "iel" est un travail qui remet en cause les codes de la représentation "masculine" virile. Plusieurs très grands formats sont en cours de préparation ( plus de 100 cm x 180 cm )... L'exposition était composée de travaux de différentes natures : modelage, peintures, travaux numériques imprimés, peintures….

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Crédits image : Lyon, musée des Tissus – Sylvain PRETTO

 

Mise à jour : mai 2022